RĂšgne Plantae
Division Pinophyta
Classe Pinopsida
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Genre Pinus
Conique large
35 m
Pivotant
Les branches sont longues horizontales et sinueuses, pourvues de feuilles seulement Ă lâextrĂ©mitĂ©.
Les cĂŽnes femelles sont verts puis jaune brun Ă maturitĂ©, portĂ©s par un pĂ©doncule rouge de 2â3 cm. Les cĂŽnes de graines dâun an sont dressĂ©s, ovoĂŻdes, vert bleu. Les cĂŽnes de deux ans sont en forme de tonneaux, Ă Ă©cailles Ă©paissies, non recourbĂ©es ou lĂ©gĂšrement courbĂ©es vers lâintĂ©rieur, dâun vert luisant dâabord, virant au brun orangĂ© puis au brun violacĂ©
Les feuilles (ou aiguilles) sont groupĂ©es par cinq (parfois sept), Ă lâextrĂ©mitĂ© des rameaux uniquement, de section triangulaire, en faisceaux fermĂ©s et pendants, de 8â15 cm de long sur 1â1,5 mm
Les cĂŽnes de pollen sont dressĂ©s ou tombants, cylindriques ou ovoĂŻdes-ellipsoĂŻdes, selon la variĂ©tĂ©. La libĂ©ration du pollen se fait vers la mi-juin. Les cĂŽnes femelles sont verts puis jaune brun Ă maturitĂ©, portĂ©s par un pĂ©doncule rouge de 2â3 cm. Les cĂŽnes de graines dâun an sont dressĂ©s, ovoĂŻdes, vert bleu.
Les graines sont sans ailes, dâun jaune brun, ou brun noir, obovoĂŻdes, de 1â1,5 cm sur 6â10 mm. La maturation des graines a lieu en septembre-octobre de lâannĂ©e suivante
Léger tendre et résistant à l'eau
Continental Ă hiver sec
1 000 Ă 3 300 m
Peu
de -60°C à +50°C
Sol Sableux
Sol minéral
Sol calcaire
Moyenne
Préoccupation mineure
Maladie du dépérissement
Le missionnaire botaniste Armand David, lors de son voyage lâexploration naturaliste dans les Monts Qinling (oct. 1872-avr. 1874) observe en dĂ©cembre 1872, « le beau pin Ă Ă©corce lisse et verte, et dont les minces feuilles sont rĂ©unis en paquets de cinq et parfois de trois, [qui] croĂźt gĂ©nĂ©ralement dans toute la rĂ©gion des forĂȘts centrales. Dans mes notes, je donne le nom de Pinus quinquefolia Ă cet Ă©lĂ©gant arbre, qui devient haut et droit comme notre picĂ©a ».
Adrien René Franchet, né le 21 avril 1834 à Pezou (Loir-et-Cher) et mort le 15 février 1900 à Paris, est un botaniste systématicien français. Il étudia les herbiers envoyés par les missionnaires botanistes qui travaillaient en Chine, comme les pÚres Armand David, Delavay, Soulié et Bodinier. Il put ainsi nommer et classer plus de 2 000 espÚces de plantes nouvelles.
Pour ses recherches concernant les flores asiatiques, il se base sur les collections rassemblĂ©es par des missionnaires français en ExtrĂȘme-Orient, comprenant outre le pĂšre Armand David (1826-1900), (lazariste, qui a dĂ©jĂ dĂ©posĂ© un herbier considĂ©rable concernant la flore du Tibet et de Mongolie), le pĂšre Delavay (1834-1895), membre de la SociĂ©tĂ© des missions Ă©trangĂšres de Paris, qui est mis en relation avec Adrien Franchet grĂące Ă son confrĂšre le pĂšre David; le pĂšre SouliĂ©, membre de la SociĂ©tĂ© des missions Ă©trangĂšres de Paris, du Tibet; le pĂšre Farges (1844-1912) qui explore le Sichuan; le pĂšre Bodinier (1842-1901), membre de la SociĂ©tĂ© des missions Ă©trangĂšres de Paris, (qui envoie des spĂ©cimens de la rĂ©gion de Hong Kong); le pĂšre Faurie, missionnaire au Japon, et dâautres. Il Ă©tudie aussi avec Ădouard Bureau l'herbier de l'expĂ©dition de 1890 d'Asie centrale, jusqu'au Tibet et en Chine, de Gabriel Bonvalot et du prince Henri d'OrlĂ©ans, dont il dĂ©couvre une quantitĂ© de nouvelles espĂšces (Astragalus polycladus, Meconopsis chelidonifolia, Meconopsis henrici, Parrya ciliaris, Rubus setchuenensis, plusieurs spirĂ©es, etc.) Il est en relation constante avec les grands jardins botaniques d'Europe, surtout avec les professeurs Maximowicz de Saint-PĂ©tersbourg et Hemsley du Kew Gardens.
En raison de son feuillage persistant, le pin est symbole de longĂ©vitĂ©, en triomphant de la mort hivernale. Il est en outre traditionnellement plantĂ© prĂšs des tombes, ce symbole dâimmortalitĂ© devant aider Ă dĂ©passer la mort humaine.
Dans les temps anciens les chercheurs dâimmortalitĂ© taoĂŻstes consommaient de la rĂ©sine de pin. Le dieu de la longĂ©vitĂ©, Shouxing, 毿æ, est habituellement reprĂ©sentĂ© au pied dâun pin, sur lequel est perchĂ©e une grue Ă couronne rouge.
Bien sĂ»r en ces temps reculĂ©s, le pin (æŸ song) ne renvoie pas Ă une espĂšce particuliĂšre, mais au pin en gĂ©nĂ©ral.
Les produits tirĂ©s du pin dâArmand sont utilisĂ©s dans la pharmacopĂ©e traditionnelle tibĂ©taine (èèŻ zang yao), des Yi (ćœèŻ yi yao) et des Lisu.
Le pin dâArmand fournit un bon bois de construction. Câest un bois lĂ©ger et tendre, rĂ©sistant Ă lâeau. Il sert aussi Ă la fabrication de meubles, de sculptures, de contreplaquĂ©s et de traverses.
Le colophane et la térébenthine sont également prélevés.
Le pollen appelĂ© « jaune de pin » (æŸé» songhuang) est utilisĂ© en mĂ©decine traditionnelle chinoise. Pris dans du vin chaud, il a pour effet de guĂ©rir les saignements traumatiques.